Historische Dokumente und Autographen
Jeton 1637 - Gaston de France, Duc D’Orléans (nommé parfois Gaston d’Orléans)
Jeton 1637 - Gaston, Jean Baptiste de France, Frère Unique du Roy, Duc d'Orléans (nommé parfois Gaston d'Orléans)
Titulature avers : GASTON . DE FRANCE . FRERE . UNICQVE . DV.ROY
Description avers : Armes De Gaston De France, cernées du Double collier.
Traduction avers : (Gaston de France, frère unique. du roi).
Titulature revers : NVNQVAM VIS DIVIDET VLLA - 1637
Description revers : Deux lauriers sont les troncs se sont enlacés. Au dessus, la foudre tombant au milieu des deux têtes des lauriers enlacés.
Traduction revers : Aucune force ne les sépare jamais.
Métal : Argent.
Diamètre : 26 mm
Axe des coins : 6h.
Poids : 5 g.
État de conservation : TTB
Contexte historique:
Gaston Jean Baptiste de France (né le 24 avril 1608 à Fontainebleau, mort le 2 février 1660 à Blois), Duc d'Orléans, parfois nommé Gaston d'Orléans. Troisième fils d'Henri IV (1553-1610) et de Marie de Médicis. Il est fils de France, prince du sang de la branche des Bourbon (dynastie capétienne). Frère benjamin du roi Louis XIII. Gaston devient à la mort de Nicolas de France (1607-1611), deuxième fils d'Henri IV; Deuxieme dans l'ordre de succession au trône. Titre duc d'Anjou, comme plus proche héritier du trône, il est aussi appelé Monsieur (titre conféré au frère du Roi), puis (à partir de 1643) le Grand Monsieur par opposition au Petit Monsieur, Philippe, son neveu, frère de Louis XIV. Cultivé et raffiné, mais velléitaire et inconstant, Gaston de France passa sa vie à conspirer. D'abord contre son frère et le cardinal de Richelieu (préférant à leur centralisation absolutiste une monarchie mixte avec représentation des corps sociaux à travers les assemblées d'États provinciaux ou généraux), puis contre sa belle-sœur Anne d'Autriche et le cardinal Mazarin. Ces conspirations échouèrent toujours, faute de réel projet politique. Gaston denonca souvent ses complices, puis les vit périr. Pour se venger, il créa un « conseil de vauriennerie », des courtisans et amis avec qui il mena une vie désordonnée (il est réputé joueur et amateur de femmes). En 1628, il eut le commandement de l'armée qui assiégea La Rochelle et de celle de Picardie en 1636. En 1630, il participe à la révolte du duc de Montmorency. A la tête d'une armée de mercenaires, il appelle le royaume à la révolte, avant de s'enfuir en Lorraine après la défaite de Montmorency à Castelnaudary. À l'instigation de son confesseur l'oratorien Charles de Condren, il se réoncilie avec le roi à Troyes, le 18 avril 1630. En 1631-32, il intrigue en Lorraine et publie un manifeste politique contre l'absolutisme. En 1634, il conclut un traité secret avec l'Espagne et complote contre Richelieu avec le comte de Soissons. En 1636, il participe au côté du roi au siège de Corbie.
Mais en 1638, la naissance inespérée d'un Dauphin (le futur Louis XIV) le prive du rang de premier héritier de la couronne. Il perd son crédit financier, et ne peut poursuivre la reconstruction du château de Blois qu'il a entreprise. En 1642, la conjuration du marquis de Cinq-Mars, qui vise à faire de Gaston le lieutenant général du royaume, échoue. En 1642 il pousse en avant Cinq-Mars puis l'abandonne. Ce dernier sera exécuté. Louis XIII mourant le nomme gouverneur et lieutenant-general du Languedoc. À la mort de Louis XIII, Gaston de France est nommé lieutenant-général du royaume et chef des conseils sous l'autorité de la reine, pendant la minorité de Louis XIV. Pourtant Anne D'Autriche s'impose au parlement de Paris, et prend les rênes du pouvoir avec le soutien de Mazarin. Chef de l'armée, Gaston mêne contre les Espagnols une campagne victorieuse et rapide. Il conquiert une partie du comte de Flandre. Dont la ville de Gravelines le 28 juillet 1644 et Béhune, puis en 1645 Bourbourg, Armentières, Courtrai et Mardyck. Gaston participe encore à la Fronde, et Mazarin le fait exiler dans son château de Blois en 1652, où il meurt en 1660. Il est inhumé à la basilique de Saint-Denis, ultime privilège attaché au sang royal. Louis XIV confère alors le titre de duc d'Orléans à son propre frère Philippe.