Historische Dokumente und Autographen
Jeton - Louis Alexandre de Bourbon - Fils naturel du Roi Louis XIV, Amiral de France
Portrait de Louis Alexandre de Bourbon (fils de Louis XIV et de Mme de Montespan), peint par Hyacinthe F. H. Rigaud.
Jeton, 1733 - Louis Alexandre de Bourbon - Admiral de France
Titulature avers : L. ALEXA DE BOURBON C. DE TOULOUZE ADMIRAL DE F.
Description avers : Buste à droite de L. A. de Bourbon, signé H.R.F.
Titulature revers : MIHI PERVIUS ORBIS. MARINE 1733 (La terre m'est ouverte. Marine 1733)
Description revers : Mercure dans les airs, allant à gauche, tenant son caducée.
Contexte historique:
Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse (1681), duc de Penthièvre (1697), d’Arc, de Châteauvillain et de Rambouillet (1711), naquit à Versailles le 6 juin 1678 et mourut à Rambouillet le 1er décembre 1737.
Fils naturel de Louis XIV et de Madame de Montespan, il fut légitimé et fait comte de Toulouse en 1681, puis duc de Penthièvre en 1697 et duc de Rambouillet en 1711. Il reçut en 1683, à l’âge de cinq ans, la charge d’amiral de France et fut fait colonel d’un régiment d’infanterie à son nom en février 1684, puis mestre de camp d’un régiment de cavalerie en 1693. Lors de la guerre de Succession d'Espagne, il fut chargé de défendre la Sicile. En 1704, devant Malaga, il infligea de très lourdes pertes à la flotte anglo-hollandaise commandée par l’amiral George Rooke. Il obtint le gouvernement de Guyenne en janvier 1689, qu’il échangea contre celui de Bretagne en mars 1695. Fait maréchal de camp le 3 janvier 1696 puis lieutenant général des armées du Roi le 3 août 1697, il obtint la charge de grand veneur de France en mars 1714. Il fut chevalier des Ordres du Roi le 2 février 1693 puis chevalier de la Toison d'or en 1704.
C’était, dit Saint-Simon, « un homme fort court, avec un accueil aussi gracieux qu’un froid naturel, mais glacial, le pouvait permettre ; de la valeur et de l’envie de faire, mais par les bonnes voies, et en qui le sens droit et juste, pour le très ordinaire, suppléait à l’esprit ; fort appliqué d’ailleurs à savoir sa marine de guerre et de commerce et l’entendant très bien. »
En 1706, il acheta à Joseph Fleuriau d'Armenonville le château de Rambouillet. Il agrandit considérablement le domaine et fit procéder à d’importants embellissements du château. Par lettres patentes de mai 1711, le marquisat de Rambouillet fut alors érigé en duché-pairie. En 1712, il acheta à Louis II Phélypeaux de La Vrillière, l’Hôtel de La Vrillière situé près de la place des Victoires, appelé depuis « Hôtel de Toulouse », et le fit réaménager par l’architecte Robert de Cotte. L’hôtel abrite aujourd’hui la Banque de France. Louis XV avait pour le comte de Toulouse une grande affection renforcée par leur goût commun pour la chasse. En août 1724, le Roi alla pour la première fois chasser le cerf à Rambouillet où il coucha. Il y retourna dès le mois suivant et prit dès lors l’habitude de s’y rendre très régulièrement. Tombé en disgrâce, le comte de Toulouse se retira dans son château de Rambouillet où il mourut en 1737 des suites d’une opération. Il est inhumé, ainsi que sa famille, dans la Chapelle royale de Dreux.