Historische Dokumente und Autographen
Marillac, Michel de - Conseiller du Roy, futur Garde des Sceaux et Surintendant de Finances
Portrait de Michel de Marillac, conseiller du Roy, garde des sceaux, futur maìtre des requètes, conseiller d'état et surintendant des finances.
Quittance de douze livres dix sols. Pièce signé « de Marillac » (Michel de Marillac) avec 6 mots autographes.
Transcription:
« Je sousigné Michel de Marillac con(seill)er du roy et m(aistr)e des requestes ord(inai)re de son hostel a cause / de dame Marye de S(ain)t Germain ma feme auparavant veufe de feu M(essi)re Je(an) Amelot vivant con(seill)er du roy / en ses conseils destatz et prive cour de parlem(ent) et president des enquestes dicelle confesse avoir eu et receu / de noble ho(mm)e M(aist)re Jehan de Moisset con(seill)er du roy receveur g(é)n(ér)al et payeur des rentes de lhostel de la ville de Paris / la somme de douze livres dix solz pour un quartier d’arr(erag)es escheu le dernier jour de juin mil / v c iiiixx dixneuf a cause de cinquante livres de rente faisant partye de trois cens livres de / rente qui des lan mil v c cinquante deux le premier mars furent venduz et constituez par / Messieurs les prevost des marchans et eschevins ce cette ville de Paris sur livre des deux solz / six deniers pour chacun muid de vin lad(it)e rente apartenante a lad(it)e dame de Sainct Germain ma / femme de son propre a elle delaissée et baillee par ses enfans par le partage faict avec eulx / de laquelle somme de douze livres dix solz je quitte led(it) Sieur receve(ur) et to(us) au(tr)es. Faict a Paris / le xxvie jo(ur) de juin mil six cens quatre.
De Marillac
Quictance de douze livres dix sols »
MICHEL DE MARRILAC, né le 28 août 1560 1 à Paris et mort le 7 août 1632 à Châteaudun. Michel de Marillac était fils d'un avocat général au parlement de Paris. Il entra dans les ordres et opta pour le parlement, dont il devint conseiller, étape importante avant d'entrer au Conseil, comme maître des requêtes, puis comme conseiller d'État. Ligueur, il se rallia à Henri IV, puis fut recommandé à Richelieu, qui lui donna, en 1624, la surintendance des Finances, puis les Sceaux en 1626. Il est l'auteur en 1629 du fameux « Code Michau », grande ordonnance qui ne fut jamais appliquée, mais qui inaugurait une politique hardie de remise en ordre du royaume. Cette ordonnance abolissait la vénalité des offices civils et militaires, limitait le droit de remontrances des parlements, légalisait pratiquement l'institution des intendants.
Ces réformes sont voulues par le parti dévot qui s'alarme de la situation des provinces où règnent misères et séditions. Les catholiques zélés se regroupent derrière Marillac et comptent dans leurs rangs les deux reines, les ducs de Nevers, de Guise, le cardinal de Bérulle. Ils se déclarent partisans de la paix avec l'empereur, prêchent un universalisme romain qui limiterait l'indépendance des États et masquerait l'impérialisme des Habsbourg. Ils ont été choqués par l'édit de grâce d'Alès, qui laissait la liberté religieuse aux huguenots. Pour Marillac et ses amis, les ennemis ne peuvent être que protestants. De ce fait, ils attaquent avec véhémence les alliances, qu'ils qualifient de contre nature, nouées entre la France et les princes protestants pour faire pièce à l'encerclement des Habsbourg.
Il émerge comme le principal critique de la stratégie anti-Habsbourg de Richelieu. Au-delà du rejet des alliances tactiques avec des protestants, il craint que des guerres, en perpétuant les désordres civils et freinant les indispensables réformes, affaiblissent encore la France. Marie de Médicis se rallie à cette position en 1630 et accepte de demander le renvoi de Richelieu.
La journée des Dupes et le triomphe du Premier ministre et de ses orientations scellent le sort de Marillac. Il est sommé de se rendre à Glatigny pour y attendre les ordres du roi. Le 12 novembre, La Ville aux Clercs et Charles Duret de Chevry viennent lui réclamer les sceaux au nom du souverain et le remettent aux mains d'un exempt des gardes du corps et de huit archers chargés de l'accompagner dans son exil. Il est conduit en résidence forcée à Caen, à Lisieux et finalement à Châteaudun en février 1631. Le 19 juillet, après l'évasion de Marie de Médicis de Compiègne, il est enfermé au château de Châteaudun. Il y meurt le 7 août 1632. Son frère, Louis de Marillac, qui avait fait partie du complot contre Richelieu, avait été jugé et exécuté en mai 1632.
Beaucoup d'aspects restent mystérieux à propos de ce début de carrière prometteur d'un homme dont son seul biographe, son disciple Lefebvre de Lezeau, réduit la vie à un exemple de vertu religieuse et de discrétion de haute élévation morale, un homme qui semble dépourvu de toute ambition et qui pourtant aurait bien pu remplacer Richelieu comme Premier ministre de Louis XIII.
Lien Wikipédia: Michel de Marillac
Taille et type du document: 22x11 cm, velin