Historische Dokumente und Autographen
Polignac, Armand Jules Marie Héraclis de - Comte, puis 2e Duc de Polignac
La peinture: Grâce accordée par Sa Majesté Imperiale Napoléon Bonaparte à Madame Polignac pour M. Armand Polignac son mari. Il a été impliqué dans la conspiration de Pichegru et de Cadoudal.
Lettre signée à Monsieur Vertaure, maire de la commune de Vorey près Le Puy (Haute-Loire). PARIS, 17 août 1814. 1 p. in-fol. Adresse, marque postale de Paris.
Transcription:
« Vous n’avez nullement à me remercier, Monsieur, pour l’obtention de la décoration du lys que j’ai eu grand plaisir à vous envoyer et que vous méritiez a tous égards ; c’est au contraire moi qui vous fais mes remerciments pour les renseignemens que vous avez bien voulu prendre sur nos propriétés, et les détails que vous avez eu la complaisance, de donner a cet égard à M. de Sasselanges.
Je desirerois vivement pouvoir trouver moyen de reformer un établissement dans un pays au quel ma famille et moi avons toujours été attachés, et j’aurois beaucoup de plaisir a vous y renouveller de vive voix l’assurance de la considération avec laquelle je vous prie de me croire,
votre très humble et obéissant serviteur
Le Cte Armand de Polignac »
Armand Jules Marie de Polignac (*1771 - †1847), suivit la carrière militaire, et épousa une riche Hollandaise de Batavia. La Révolution les ayant ruinés, M. de Polignac se rendit avec les siens en Russie et fut très favorablement accueilli par Catherine qui leur distribua, des domaines en Ukraine, domaines que vint encore agrandir la libéralité des empereurs Paul Ier et Alexandre. En 1802, la duchesse se rendit à Paris pour recouvrer les débris de sa fortune. M. de Polignac avait rejoint le comte d'Artois à Londres en 1800, et avait été compris dans les restrictions de l'acte d'amnistie relatif aux émigrés. Il débarqua, bientôt secrètement en France, accompagné de son frère Jules (Voy. p. bas), et tous deux furent compromis dans la conjuration de Pichegru et de Cadoudal. Leur procès instruit, Armand de Polignac fut condamné à mort le 9 juin 1804; mais sa femme se jeta aux pieds de Bonaparte qui commua la peine en une détention jusqu'à la paix, suivie de la déportation. Le duc fut enfermé avec son frère d abord au château de Ham, puis à la prison du Temple, ensuite à Vincennes, où le gouvernement le retint au delà du temps prescrit, comme prisonnier d'Etat. En 1810 seulement il obtint, à l'occasion du mariage de Marie-Louise, d'être transféré, avec son frère, dans une maison de santé, où ils eurent des relations avec le général Malet. Ayant pu s'évader à la faveur de l'invasion des armées alliées (janvier 1814), ils rejoignirent le comte d'Artois à Vesoul et pénétrèrent dans Paris, où ils arborèrent le drapeau blanc, le 31 mars suivant. Armand de Polignac fut nommé maréchal de camp par Louis XVIII; élu, le 22 août 1815, par 90 voix (138 votants, 216 inscrits) député du grand collège de la Haute-Loire, il appartint à la majorité de la Chambre introuvable. Admis, le 22 décembre 1817, à prendre séance à la Chambre des pairs, par droit héréditaire, en remplacement de son père décédé, le duc de Polignac fut choisi par le comte d'Artois pour un de ses aides de camp et son premier écuyer. Il conserva les mêmes fonctions auprès de ce prince devenu Charles X, fut fait, en 1825, chevalier des ordres du roi, siégea à la Chambre haute jusqu'à la révolution de juillet, et refusa de prêter serment à Louis-Philippe.
Taille et type du document: 23x19 cm, papier.